Friday, May 30, 2003
EURO SOUR GRAPES:
As Europe tools-p to host President George W. Bush today, an interview with President Bush on Le Figaro ,closely followed by an editorial mark the day's major " sour grapes " event. The interview is an attempt to mend fences, the editorial rips them apart. For those that do not speak French, the tile is indicative of the contents: "LIVING WITH THE EMPIRE".
The crux of the Editorial is that the US is the Imperial power and that the US Government behaves despicably by intentioanlly lying to the subjects and its own people. ALso, the imperial government has shown its weakness, as it is incapable of making things right in places like Afghanistan and Iraq where it was capable or wrecking havoc! The conclusion? Well, that France has to find a way to drum up support for a cohesive Europe so that even if there is an evil empire around, there can be space for good and honest people to live " next to the empire ".
Don't take my word for it....here's the full text:
Vivre avec l'empire
Michel Schifres
[30 mai 2003]
Tout déplacement d'un président américain hors de son pays est évidemment symbolique. Le constat est encore plus particulièrement justifié sous l'administration de George W. Bush. C'est que les Etats-Unis sont aujourd'hui la seule puissance à régner mondialement. Il ne sert pas à grand-chose de se réjouir ou de déplorer ce fait. Les sentiments n'ont pas de force devant l'état des lieux.
L'empire américain domine le reste de la planète dans tous les domaines, et il n'est plus de question d'importance qui puisse se régler sans son aval. Et, s'il fallait une ultime démonstration de cette supériorité, les quelques jours qui vont suivre en seraient un témoignage incontestable : Bush visitera son nouvel allié, la Pologne, se rendra chez l'ennemi d'hier devenu l'ami obligé, la Russie, se montrera aux côtés d'autres puissants, mais de moindre influence, à l'occasion du G 8, et terminera son voyage en participant à des rencontres dans des pays arabes pour tenter d'avancer dans le règlement du conflit entre les Israéliens et les Palestiniens. En elle-même, la litanie illustre l'omnipotence.
Comme tous les empires qui ont succombé à cette tentation, celui d'Amérique se juge investi d'une mission. Sa croisade contre le mal, mal qu'il estime être le seul à pouvoir déterminer, en est à ses débuts puisqu'il s'agit à la fois de défendre l'Occident et de promouvoir les idéaux démocratiques. Comme également tous les empires qui se sont succédé dans l'histoire, les Etats-Unis montrent déjà des failles, notamment morales en recourant au mensonge pour parvenir à ses fins, et des faiblesses, telle la difficulté à organiser les pays libérés, l'Afghanistan et l'Irak. Mais il serait autant vain que stupide de tout attendre d'un échec annonciateur d'un déclin.
Au contraire, il faut, en un mouvement parallèle, confirmer son appartenance aux mêmes valeurs que les Etats-Unis et assurer son identité. Cette question concerne prioritairement les Européens. Entre la résistance farouche et le renoncement lâche, il y a l'organisation. En ce sens, les propos du ministre des Affaires étrangères polonais ressemblent à ceux d'un néophyte pour qui tout nouveau, tout beau. Il espère que Bush donnera un nouveau départ aux relations transatlantiques. Mais c'est, aussi et d'abord, la tâche des Européens de s'y atteler. Sauf à prendre le risque d'être encore à la remorque de l'Amérique.
Il ne faut pas se faire d'illusion : la guerre en Irak a révélé une Europe majoritairement favorable aux thèses et à la manière de faire de Washington. La France, hormis quelques soutiens sans doute flagellants, s'est trouvée bien seule pour affirmer sa croyance aux règles du droit. Aujourd'hui, l'Amérique se souvient toujours de ce qu'elle considère comme un manquement. Il nous reste à ne rien renier de ce passé récent, mais à admettre justement que c'est du passé. Et à reprendre le bâton de pèlerin pour convaincre de la nécessité d'une Europe actrice et non seulement suppléante. Aux côtés de l'empire, on doit pouvoir vivre.
As Europe tools-p to host President George W. Bush today, an interview with President Bush on Le Figaro ,closely followed by an editorial mark the day's major " sour grapes " event. The interview is an attempt to mend fences, the editorial rips them apart. For those that do not speak French, the tile is indicative of the contents: "LIVING WITH THE EMPIRE".
The crux of the Editorial is that the US is the Imperial power and that the US Government behaves despicably by intentioanlly lying to the subjects and its own people. ALso, the imperial government has shown its weakness, as it is incapable of making things right in places like Afghanistan and Iraq where it was capable or wrecking havoc! The conclusion? Well, that France has to find a way to drum up support for a cohesive Europe so that even if there is an evil empire around, there can be space for good and honest people to live " next to the empire ".
Don't take my word for it....here's the full text:
Vivre avec l'empire
Michel Schifres
[30 mai 2003]
Tout déplacement d'un président américain hors de son pays est évidemment symbolique. Le constat est encore plus particulièrement justifié sous l'administration de George W. Bush. C'est que les Etats-Unis sont aujourd'hui la seule puissance à régner mondialement. Il ne sert pas à grand-chose de se réjouir ou de déplorer ce fait. Les sentiments n'ont pas de force devant l'état des lieux.
L'empire américain domine le reste de la planète dans tous les domaines, et il n'est plus de question d'importance qui puisse se régler sans son aval. Et, s'il fallait une ultime démonstration de cette supériorité, les quelques jours qui vont suivre en seraient un témoignage incontestable : Bush visitera son nouvel allié, la Pologne, se rendra chez l'ennemi d'hier devenu l'ami obligé, la Russie, se montrera aux côtés d'autres puissants, mais de moindre influence, à l'occasion du G 8, et terminera son voyage en participant à des rencontres dans des pays arabes pour tenter d'avancer dans le règlement du conflit entre les Israéliens et les Palestiniens. En elle-même, la litanie illustre l'omnipotence.
Comme tous les empires qui ont succombé à cette tentation, celui d'Amérique se juge investi d'une mission. Sa croisade contre le mal, mal qu'il estime être le seul à pouvoir déterminer, en est à ses débuts puisqu'il s'agit à la fois de défendre l'Occident et de promouvoir les idéaux démocratiques. Comme également tous les empires qui se sont succédé dans l'histoire, les Etats-Unis montrent déjà des failles, notamment morales en recourant au mensonge pour parvenir à ses fins, et des faiblesses, telle la difficulté à organiser les pays libérés, l'Afghanistan et l'Irak. Mais il serait autant vain que stupide de tout attendre d'un échec annonciateur d'un déclin.
Au contraire, il faut, en un mouvement parallèle, confirmer son appartenance aux mêmes valeurs que les Etats-Unis et assurer son identité. Cette question concerne prioritairement les Européens. Entre la résistance farouche et le renoncement lâche, il y a l'organisation. En ce sens, les propos du ministre des Affaires étrangères polonais ressemblent à ceux d'un néophyte pour qui tout nouveau, tout beau. Il espère que Bush donnera un nouveau départ aux relations transatlantiques. Mais c'est, aussi et d'abord, la tâche des Européens de s'y atteler. Sauf à prendre le risque d'être encore à la remorque de l'Amérique.
Il ne faut pas se faire d'illusion : la guerre en Irak a révélé une Europe majoritairement favorable aux thèses et à la manière de faire de Washington. La France, hormis quelques soutiens sans doute flagellants, s'est trouvée bien seule pour affirmer sa croyance aux règles du droit. Aujourd'hui, l'Amérique se souvient toujours de ce qu'elle considère comme un manquement. Il nous reste à ne rien renier de ce passé récent, mais à admettre justement que c'est du passé. Et à reprendre le bâton de pèlerin pour convaincre de la nécessité d'une Europe actrice et non seulement suppléante. Aux côtés de l'empire, on doit pouvoir vivre.
Tuesday, May 27, 2003
I read an impressive article today by Donald H. Rumsfeld, Secretary of Defense on today's WSJ. Available at http://www.opinionjournal.com/editorial/feature.html?id=110003545
I was also impressed by the fact that the French Foreign Minister, Mr. Permatan ... the testimonial for the Club Med commercials ,you know who I mean... actually met with Mr. Arafat yesterday afternoon, and did us all a favor. The picture of the two together was better than 1000 words: a show of irrelevance! Well well... two of a kind! For the world to see.
More Euro news or Eurogossip: apparently, the big meeting of Foreing Ministers in Crete today , that was prepared for the last 4 days by top level diplomats from all over the Continent....... was a newspaper free event! the organization was so bad, that Europe's best and brightest ( a figure of speach ), had no newspapers available for 4 days in a row...... nobody thought of having the international press delivered.... leave it to the Eurocrats to forget about the most basic necessities!!
I was also impressed by the fact that the French Foreign Minister, Mr. Permatan ... the testimonial for the Club Med commercials ,you know who I mean... actually met with Mr. Arafat yesterday afternoon, and did us all a favor. The picture of the two together was better than 1000 words: a show of irrelevance! Well well... two of a kind! For the world to see.
More Euro news or Eurogossip: apparently, the big meeting of Foreing Ministers in Crete today , that was prepared for the last 4 days by top level diplomats from all over the Continent....... was a newspaper free event! the organization was so bad, that Europe's best and brightest ( a figure of speach ), had no newspapers available for 4 days in a row...... nobody thought of having the international press delivered.... leave it to the Eurocrats to forget about the most basic necessities!!
